Au coeur du mois de Janvier, sa pluie, sa tristesse, je m'envole pour Bastia retrouver cette terre que j'affectionne tant, ma parenthèse de bonheur.
La Corse, pour moi, c'est comme les bonbons Arlequin, avant même d'ouvrir le papier, j'ai déjà des picotement sur la langue et une vague de plaisir monte en moi.
Dans l'avion qui m'emmène en Corse, des images m'assaillent, j'ai passé du temps là-bas. Avec mes parents tombés amoureux de l'île de beauté l'année de mes 2 ans et qui ne démordent pas de leur idée, avec mon amie tombée dedans elle aussi toute petite, avec mon équipe de volley dirigée par un Corse fier de son île. Je descends de l'avion et tous ces moments passés m'accompagnent.
Une île c'est une ouverture vers d'autres horizons. Au loin, par delà l'océan, nous devinons d'autres territoires.
J'ai 16 ans, j'enfouis mes mains et mes pieds profondément dans le sable, je m'accroche, je m'agrippe à ces tous petits moments de vie. Je sors mes mains, de mes poings, les grains s'échappent. Je serre à m'en faire blanchir les phalanges. Si je les retiens...
Alors je les enferme dans un flacon que je cache au fond de ma valise, comme un secret d'éternité.
La Corse, ce sont mes premiers émois, mes premières libertés, mon besoin de solitude et mon bonheur d'être entourée.